Pénuries, surcharges hospitalières, taux d’infection, politique de testing… Le journal américain, The Washington Post, explique comment la Belgique traverse la deuxième vague.
« Alors que la deuxième vague de coronavirus est déjà bien avancée en Europe, les Belges sont si nombreux à être malades ou en quarantaine qu’il n’y a pas assez de policiers dans les rues, d’enseignants dans les salles de classe ou de personnel médical dans les hôpitaux. » C’est avec ces mots que le Washington Post, célèbre journal américain, entame son article sur la situation sanitaire en Belgique. Sans pincette, le média décrit l’état de détresse des hôpitaux belges. « Dans certains hôpitaux, on demande aux médecins et aux infirmières qui ont été testés positifs mais qui ne présentent pas de symptômes de continuer à travailler, car de nombreux autres sont atteints par le covid-19 ».
Le quotidien ne tente pas d’expliquer précisément à ses lecteurs qui est Rudi Vervoort, ministre-président de la Région Capitale, mais il reprend une de ses dernières déclarations pour résumer la situation : »Nous avons des chiffres exorbitants en termes de contamination et un problème majeur est le risque d’effondrement du système hospitalier de notre pays« . Des mois de préparation n’ont pas permis d’éviter une pénurie de personnel, constate le chef du bureau bruxellois du Post.
Le journal explique ensuite que le taux d’infection de la Belgique est le deuxième de l’Union européenne après celui de la République tchèque et cinq fois supérieur à celui des États-Unis : « l’infrastructure de test du pays est surchargée. Depuis la semaine dernière, la Belgique ne teste plus les personnes sans symptômes, même si elles ont pu être exposées. »
Pour le journal américain, la Belgique est « proche d’un « tsunami » de coronavirus – un mot utilisé dans le nord de l’Italie au printemps et déployé la semaine dernière par le ministre belge de la Santé, Frank Vandenbroucke. »
Etienne Michel, directeur général du Secrétariat général de l’enseignement catholique, revient sur la situation des écoles en Belgique. La fédération a récemment mené une enquête dans ses écoles primaires où elle a constaté que 23 % des enseignants sont malades ou en quarantaine.
Les policiers malades
Pour le moment, les politiques belges n’ont pas encore imposé un second couvre-feu total, malgré les recommandations dans ce sens de certains experts. Ils ont par contre imposé la fermeture de l’horeca et un couvre-feu. Cependant, le respect de ces mesures dépend aussi de la présence policière dans les rues, note le Washington Post et les policiers belges sont, eux aussi, malades.
Rien que ce mois-ci, 2 368 policiers à travers la Belgique ont été testés positifs ou ont dû être mis en quarantaine, selon un document interne de la police daté de mardi dernier.
Dans la province de Liège, « environ 50 % des policiers ne sont pas au travail« , selon Vincent Gilles, le responsable du syndicat de police SLFP. Pour l’instant, de nombreux services comblent les lacunes en attribuant des doubles postes, explique le quotidien.
« Les gens ne se rendent pas compte de la situation dans laquelle nous sommes« , a déclaré Thierry Belin, secrétaire national du syndicat de police, SNPS.
Source : La Libre Belgique
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