La croissance australienne a ralenti au second trimestre, plombée par le recul de l’industrie minière et le déclin des exportations alors que l’économie de la Chine, le plus grand partenaire commercial du pays, s’essouffle…
L’économie australienne fait face à un tournant avec la fin de l’âge d’or minier qui lui avait permis d’éviter tout récession pendant plus de 20 ans et l’Australie peine à trouver de nouveaux moteurs de croissance. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) australien entre avril et juin s’est établi à 0,2% en glissement trimestriel et à 2% sur un an.
Ces données publiées par l’Agence nationale de la statistique sont inférieures aux prévisions des analystes, qui s’établissaient respectivement à 0,4 et 2,2%. Entre janvier et mars, l’économie avait connu une croissance solide de 0,9% par rapport au trimestre précédent.
Le dollar australien, qui tournait autour de 70 cents américains en début de matinée, a brièvement reculé à 69,95 cents.
La production minière a « chuté de manière significative », de 3% pendant le deuxième trimestre bien qu’elle reste positive sur un an, à 2,1%, a ajouté l’Agence des statistiques. En même temps, les exportations ont décliné, amputant la croissance du PIB de 0,6 points de pourcentage. En revanche, la bonne santé de la consommation (+0,5%) et des dépenses publiques (2,2%) pendant la période sous revue ont permis de limiter la casse.
La banque centrale (RBA) a décidé mardi de maintenir le loyer de l’argent à 2%, un taux historiquement bas, estimant que le dollar australien était en train de s’ajuster à la chute des cours des matières premières.
La Chine emporte le monde vers la crise
L’activité manufacturière en Chine s’est violemment contractée en août, donnant une nouvelle preuve de l’essoufflement de l’économie du pays, ce qui a alimenté mardi les craintes sur la croissance mondiale et la grande nervosité des marchés.
L’activité manufacturière en Chine est le pilier traditionnel de sa croissance et deux indicateurs, l’indice PMI des directeurs d’achats du Bureau national des statistiques (BNS) et celui du cabinet Markit, ont montré qu’elle était clairement en repli.
Ces chiffres viennent alimenter les craintes pour la croissance mondiale et donnent la chair de poule aux marchés financiers, effrayés à l’idée que ce moteur de l’économie cale.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a prévenu mardi à Jakarta que la croissance mondiale 2015 serait « probablement plus faible » que les 3,3% prévus par le Fonds.
Les places financières, qui ont connu un mois d’août difficile à cause justement des craintes sur la Chine, ont été tirées vers le fond par les chiffres chinois.
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